Léa répond à vos questions
Je suis né à Nevers. Mes parents ont du quitter la ville lorsque j’avais deux ans. Mes souvenirs de ces lieux sont donc plus récents et j’ai encore une pensée émue en pensant à la dernière fois où je m’y suis rendu.
Le maire de la ville m’a choisi pour baptiser une esplanade. Cet hommage, qui m’a beaucoup touché, m’a permis de profiter une nouvelle fois des nombreux charmes de Nevers.
J’ai saisi l’occasion d’acheter deux boîtes de Négus ! Confiserie, pâtisserie, vin, etc ., on se rend compte que chaque ville de France possède sa spécialité. C’est ce foisonnement de notre cuisine qui a pu devenir « gastronomie ». Je trouve ça remarquable.
Je fais ce métier depuis 50 ans et quand on me demande ce qui me fait encore vibrer, je réponds le déjeuner et le diner. Voir arriver les produits, assister à leur transformation et partager le plaisir des convives, je « kiffe grave » ! Il me semble que la cuisine nous connecte à la vie, car nous sommes en permanence en prise directe avec des artisans de la terre et de la mer. Je trouve cela d’une beauté et d’une noblesse incroyable.
Le repas est inscrit dans l’ADN des Français. C’est devenu un acte culturel qui ne se limite pas au moment où l’on mange. Le fait d’aller au marché, de dialoguer avec des producteurs et d’acheter ses produits vient enrichir le temps du repas. Il y a un commencement et un prolongement au repas.
Le fait d’installer une table est très réconfortant. Pour moi, la table est un grand espace de liberté et de concrétisation. On donne une deuxième vie au produit, une deuxième vie qui rassure notre propre vie.
